FANTASIE MINOR

Habillés comme des jumeaux, deux interprètes formés aux danses urbaines s’élancent sur scène avec force et assurance, dans une attitude presque conquérante. Pourtant quand la musique s’élève, ce sont les notes légères de la Fantaisie en fa mineur de Schubert qui nous saisissent. La composition pour piano à 4 mains va vite s’enrichir de sonorités électroniques pour se caler sur la danse ultra rythmée du duo. Une décharge d’énergie à l’élégance totalement jubilatoire !

À l’occasion de la Biennale de la danse, vous aurez donc la chance de découvrir dans la même salle une pièce de danse hip-hop du célèbre chorégraphe portugais Marco da Silva Ferreira, l’un des artistes les plus talentueux et inventifs de sa génération, suivie d’une projection de courts métrages.

Suis mes pas de Nils Balludier
Chloé, sept ans, imite son grand-frère Théo qui fait du taï-chi dans une plaine enneigée…
Dans cette petite splendeur animée, Nils Balleydier capte une chorégraphie enchanteresse. Une histoire d’admiration, de mimétisme et d’amour familial entre une fillette et son grand-frère. La chorégraphie de taï-chi est le moteur de l’action. Les mouvements lents jouent de l’harmonie et réunissent tous les êtres vivants. Le minimalisme sert d’écrin au moindre geste, au moindre son. Une aventure qui touche à la sérénité.

Dans la danse de Katya Mikheeva
Une communion musicale rythmée par le son du moment et animée par des corps complices.
C’est le hip-hop qui est à l’honneur, et qui raconte un moment d’entraînement. Arrivée, accolade, échauffement, mouvement, performance. La boucle est bouclée en quatre minutes d’animation au trait limpide et aux aplats de couleurs vivifiants. Rouge, vert, orange, bleu, beige, marron, noir et blanc emplissent la toile de l’écran.

La Traviata de Guionne Leroy
C’est l’histoire d’une métamorphose d’aliments sucrés en personnages dansants, ou comment une table de desserts en tous genres se transforme en bal improvisé.
L’illustre opéra de Giuseppe Verdi, créé à Venise en 1853, trône au centre de ce film court diffusé en copie restaurée. Une remise à neuf idéale pour célébrer cette symphonie de couleurs en pâte à modeler, due au talent de la réalisatrice Guionne Leroy, également animatrice au sein de grands studios internationaux.

Melodies of Barking dogs de Daniel Huss
Comme tous les vendredis, des jeunes passent la soirée dans le bar de leur village. L’un d’eux, regarde un couple plus âgé qui danse et s’interroge…
La danse est un langage universel qui favorise le lien social, une mise en scène collective où les partenaires et les groupes interagissent selon des codes implicites. Mais que se passe t-il lorsqu’un jeune invite une personne plus âgée à danser dans un bar de village ?
Ce court métrage interroge les constructions sociales de la masculinité comme une mosaïque de vulnérabilités, de rivalités et de désirs refoulés.

Loverdance de Victor Gomez
Une femme rencontre un homme lors d’un marathon de 24 heures de danse. Alors que la concurrence fait rage, ils développent une complicité inattendue.

Dans un hangar décoré façon bal de promo, les danseurs s’agitent sous les aboiements d’un juge dénué de sentiment qui les élimine un par un. Mais le pouvoir de la danse supplante la compétition et s’étend jusqu’à la rencontre amoureuse.